Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 600 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.

Légitimités, légitimations

ISBN-13 : 9782855396521

ISSN : 1269-8067

Largeur : 18,5 cm

Hauteur : 27,5 cm

Poids : 0,9 kg

Nombre de pages : 320

Distributeur : EFEO Diffusion

Géographie : Japon

Langue : Français

Lieu : Paris

Support : Papier

Description :

317 p., 27,5 cm

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Résumé

Ce volume est consacré à la question de la légitimité et de sa mise en œuvre - les processus de légitimation - au Japon, du Moyen Âge à l'époque moderne. Il rassemble les articles de spécialistes japonais et occidentaux représentant les divers domaines des sciences sociales - sciences religieuses, ethnologie, économie, histoire, philosophie politique. Selon l'historien français Pierre Legendre, la légitimité est le pouvoir sur lequel se fonde le pouvoir, mais les définitions classiques du mot en Occident peuvent ne pas s'appliquer de la même façon dans les sociétés d'Asie orientale. Dans quelle mesure les conceptions japonaises de la légitimité ont-elles été formées par les catégories et les notions chinoises ? Existe-t-il une définition spécifique de la légitimité au Japon ? Comment définit-on la légitimité religieuse dans un contexte de compétition entre différents mouvements et écoles ? En quoi cet héritage classique permet-il de comprendre les constructions modernes de la légitimité au Japon ? Le présent livre est une tentative pour donner un aperçu général des conceptions japonaises de la légitimité et de leurs implications dans l'organisation de la société.

Table des matières

Avant-propos
par Anne BOUCHY et François LACHAUD
 
Penser et dire la légitimité
 
François LACHAUD
Dans le droit chemin – Quelques remarques sur la légitimité et son vocabulaire au Japon
 
WAKITA Haruko
Du mythe à la fiction et retour – La formation d’une « mythologie médiévale » : le Shintō-shū ; les récits de fondation des sanctuaires shintō et monastères bouddhiques ; les pièces de nō
traduit par F. LACHAUD
 
YAMAMOTO Hiroko
Le mythe de la continuité
résumé par A. BOUCHY et J.-F. SOUM
 
KURODA Hideo
Les cartes de Gyōki ou l’archipel ésotérique
résumé par G. CARRE
 
Légitimation des groupes religieux et modèle impérial
 
TAIRA Masayuki
La légitimation de la violence dans le bouddhisme du Moyen Âge
traduit par A. BOUCHY
 
WADA Atsumu
A propos des regalia : souverain guerrier et souverain administrateur
résumé par F. LACHAUD
 
ABE Yasurō
Discours médiéval sur l’interdépendance de la loi bouddhique et de la loi du souverain
résumé par A. BOUCHY
 
Anne BOUCHY
Du légitime et de l’illégitime dans le shugendō ou « sang de buddha », « sang des êtres des montagnes » ?
 
TAKANO Toshihiko
Quels garants et quelles légitimités pour la branche Honzan du shugendō de l’époque Edo
résumé par A. Bouchy
 
KAMIKAWA Michio
L’« ondoiement d’intronisation » impériale au Moyen-Âge – Réalités et questionnements
résumé par A. BOUCHY
 
KASHIO Naoki
Légitimation de la pratique et de la pensée des nouvelles religions au Japon – L’exemple de Sūkyō-Mahikari
traduit par G. CARRE
 
TSUSHIMA Michihito
Théodicée de la défaite – Légitimité nationale en crise et légitimation des nouveaux mouvements religieux
résumé par A. BOUCHY
 
NAKAMURA Ikuo
Les cérémonies impériales et le « pays gouverné » : pour un rééxamen critique des rituels d’intronisation
résumé par F. LACHAUD
 
Un autre point de vue : l’Occident chrétien
 
Alain BOUREAU
Légitimité, légitimation en Occident médiéval : le cas de la papauté
 
Stratégies séculières
 
Guillaume CARRE
Un monopole peut-il être légitime ? – Pratiques commerciales et pouvoir seigneurial dans le Japon du XVIIe siècle
 
KAWAII Yasushi
Légitimité et légitimation chez les guerriers au Moyen Âge
résumé par F. LACHAUD
 
SONEHARA Satoshi
La souveraineté des Tokugawa et la divinisation d’Ieyasu
résumé par G. CARRE
 
SUZUKI Masataka
Le saumon et la fête de Matabei – Généalogie et légitimité des traditions rituelles : l’exemple de Miyako (département d’Iwate)
traduit par A. BOUCHY
 
KAWAMORI Hiroshi
Repenser les fondements de l’ethnographie
résumé par A. BOUCHY
 
Regard sur la Chine
 
Christian LAMOUROUX
La légitimation des finances publiques dans la Chine du Xe – XIe siècles
 
Postface
 
Jean-Pierre ALBERT
Un Japon si proche et si lointain
 
Cartes
Table des illustrations hors texte
Liste des auteurs
Abstracts
目次

À propos de la collection

Études thématiques

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À propos de l'éditeur

Lachaud (François)

François Lachaud est directeur d’études à l’École française d’Extrême-Orient. Ses recherches portent sur l’histoire de l’art et du bouddhisme japonais ainsi que sur les échanges diplomatiques et culturels en Asie orientale aux époques prémoderne et moderne (XVIIe-XXe siècle). Il est l’auteur de La Jeune fille et la Mort (IHEJ, 2006), du Vieil Homme qui vendait du thé (Cerf, 2010), et a dirigé plusieurs ouvrages parmi lesquels Légitimités, légitimations : la construction de l’autorité au Japon (EFEO, 2005), Empires éloignés : l’Europe et le Japon (XVI e-XIX e siècle) (EFEO, 2010), Jizō, divinité japonaise (Talmart, 2012) et Empires en marche : rencontres entre la Chine et l’Occident à l’âge moderne (XVI e-XIX e siècle) (EFEO, 2017). Il a par ailleurs participé à l’organisation de plusieurs expositions, dont Yôkai : bestiaire du fantastique japonais (Paris, MCJP, 2005), Destination Japon : sur les pas de Guimet et Claudel (Lyon, Muséum, 2005), Kiyochika: Master of the Night (Washington, Arthur M. Sackler Gallery, 2014), et Kunihiko Moriguchi : vers un ordre caché (Paris, MCJP, 2016)

Bouchy (Anne)

Directrice d'études à l'École française d'Extrême-Orient (EFEO)
Unité de recherche EFEO : Systèmes de pensées et pratiques : diffusion, échange, adaptation

Ethnologue, dont les recherches sont centrées depuis 1972 sur la société japonaise, Anne Bouchy est entrée à l'EFEO en 1994 ; elle est responsable depuis 2002 d'enseignement et de formation à la recherche en ethnologie du Japon dans le cadre de l'École doctorale de l'Université de Toulouse le Mirail et de l'EHESS.

Partie pour le Japon en 1972, après des études d'ethnologie en France et une maîtrise spécialisée d'ethnologie, elle y réside en permanence jusqu'en 1988. Elle reçoit une formation en ethnologie et ethnologie historique du Japon à l'université japonaise où elle enseigne ensuite cette discipline, et dans le cadre de travaux de terrain collectifs et individuels. Cette double approche de la discipline et l'immersion dans une société asiatique en profonde transformation dans ces années 1970, conduisent alors l'ethnologue européen à reconsidérer aussi ses propres méthodes de travail et ses objectifs. La question des rapports de l'ethnologie et de l'histoire, notamment, est à l'ordre du jour dans ce pays détenteur d'une longue tradition de l'histoire écrite, qui découvre alors l'apport du courant des Annales. Ensuite, la confrontation entre l'héritage des folkloristes, les nouvelles études d'ethnologie du Japon et celles de l'anthropologie japonaise inspirées par les recherches occidentales abondamment traduites, incite chercheurs japonais et non japonais à rechercher des méthodes et des convergences nouvelles. Enfin la remise en question de la vision consensuelle d'un Japon « continental », rizicole et socialement homogène, qu'engage alors tout un nouveau courant de la recherche japonaise, est un stimulant pour le réexamen des objets et des problématiques.
Dans ce contexte, Anne Bouchy oriente principalement ses travaux sur le fait religieux, notamment le shugendô (voie des pouvoirs acquis par l'ascèse dans les montagnes), les cultes oraculaires et leurs spécialistes, l'univers religieux des gens de mer, ainsi que sur les communautés locales. Un ouvrage en japonais sur la tradition de l'abandon du corps (Shashin gyôja Jitsukaga no shugendô [Le shugendô de Jitsukaga, ascète de l'abandon du corps], 1977), de nombreux articles dans cette même langue, des interventions orales et des travaux en équipe jalonnent son dialogue avec les chercheurs japonais. Les résultats de ses travaux font aussi l'objet de présentations en français et en anglais avec un DEA, un doctorat en études extrême-orientales en 1980 à Paris-VII (Tokuhon, ascète du nenbutsu - Dans le cadre d'une étude sur les religieux errants de l'époque d'Edo, EPHE, Ve section, 1983) et des articles. De retour en France, elle publie Les oracles de Shirataka - ou la sibylle d'Osaka : vie d'une femme spécialiste de la possession dans le Japon du XXe siècle (Prix Alexandra David-Neel 1993).
Dans le cadre de l'EFEO, elle organise à partir de 1994 plusieurs programmes franco-japonais de recherche pluridisciplinaire : 1995-1999 : « Identités, marges, médiations » ; 2000 - 2003 : « Légitimités, légitimations » ; 2004 - 2012 : « Entre ‘dehors' et ‘dedans' : les dynamiques socioculturelles au Japon » - travail de terrain collectif dans une commune du nord de Kyûshû avec les membres de l'équipe franco-japonaise et des étudiants de l'UTM, dont la publication des résultats est prévue sous forme d'un volume d'articles édité par A. Bouchy comme numéro spécial des Cahiers d'Extrême Asie (EFEO-Kyôto) ; depuis 2013, lancement d'un nouveau programme « Rapports à l'environnement dans les mégalopoles et les communautés locales japonaises contemporaines ». Depuis 2005, en coordination avec le Center of Excellence de l'université de Tôkyô (COE), elle participe au programme de recherche « Etudes sur la mort et la vie » et co-organise plusieurs colloques internationaux réunissant au Japon et en France les enseignants chercheurs d'universités japonaises, de l'EFEO, de l'université de Toulouse le Mirail, du CNRS.

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