Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
Récits composés par Sairo 西鷺軒, alias Kyōsen 橋泉, et préfacés par Ihara Saikaku 井原西鶴
Collection : Monographies / PEFEO
Numéro de collection: 196
Édition: EFEO
Année de parution: 2017
Statut : Disponible
40,00 €
ISBN-13 : 9782855391342
ISSN : 1269-8326
Largeur : 16 cm
Hauteur : 24 cm
Poids : 0.57 kg
Nombre de pages : 286
Distributeur : EFEO Diffusion
Géographie : Japon
Langue : Français
Lieu : Paris
Support : Papier
Description :
16 x 24 cm, 286 p ., broché, français
Les Aimables ermites de notre temps sont un recueil de récits philosophiques de personnages ayant vécu au XVIIe siècle, rédigé par un ami et disciple du romancier Ihara Saikaku (1642-1693), le moine de l’école Ōbaku Sairo (?-?) qui a sillonné le Japon du nord au sud. L’auteur s’attache à circonscrire la nature humaine, sujet central de l’œuvre de Saikaku, en décrivant la diversité de ses manifestations parmi les types d’hommes, les régions, les circonstances qui expliquent l’injustice du sort et la déchéance sociale des uns, le bonheur laborieusement acquis et la sagesse des autres, à travers les philosophies du néoconfucianisme, du taoïsme, du bouddhisme, des lettres japonaises, des arts musicaux, de l’artisanat ou de l’agriculture. Sairo, lui-même issu de la région d’Akō, bien connue comme ferment de la rébellion des quarante-sept rōnins contre le régime des Tokugawa (1701-1703), s’attache à des figures d’ermites qui étaient pour la plupart déchus de leur statut à la suite des guerres civiles et ont trouvé un modus vivendi fait de sagesse personnelle et sociale, de bienfaisance altruiste, d’idéaux nourris des arts et des lettres. Certains sont réputés, d’autres répondent à des modèles humains en vue, d’autres encore sont des inconnus vivant cachés du public. L’œuvre est un matériau historique et littéraire de haute valeur qui éclaire les idées de son époque par delà une certaine fabulation destinée à contourner la censure. Elle révèle également le visage authentique de Saikaku, auteur de la Préface et de la calligraphie, qui ressort en filigrane comme un homme retiré imbu d’idées en vogue dans les marges du régime. Sairo a collaboré à la rédaction des œuvres de Saikaku et a joué le rôle d’informateur pour son maître qui n’a jamais quitté Ōsaka. Cette œuvre permet de jauger et le rôle de Sairo dans les œuvres du fameux romancier et l’arrière-plan d’idées partagées dans les milieux poétiques et littéraires du maître, également éclairé par les sept lettres connues de Saikaku qui sont traduites pour la première fois.