Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
Collection : Naskah dan dokumen Nusantara (= Textes et documents nusantariens)
Numéro de collection: 30
Éditeur: Chambert-Loir (Henri), Salahuddin (Siti Maryam R.)
Édition: Yayasan Pustaka Obor Indonesia
Année de parution: 2012
Statut : Autre distributeur
0,00 €
ISBN-13 : 9789794613399
Largeur : 16 cm
Hauteur : 24 cm
Nombre de pages : 700
Distributeur : Autre éditeur
Géographie : Indonésie
Lieu : Jakarta
Support : Papier
Description :
LXVIII + 642 p., ill., cartes, 24 cm., broché, indonésien
Première édition disponible ici
Roanne, 1945
Membre de l'EFEO depuis 1971
Henri Chambert-Loir apprend l'indonésien à l'École des langues orientales, alors qu'il termine une maîtrise de lettres modernes à la Sorbonne et entreprend un diplôme à l'EHESS. Il aborde donc naturellement les études indonésiennes par le biais de la littérature indonésienne contemporaine et soutient en 1973, sous la direction de Denys Lombard, une thèse de IIIe cycle consacrée à l'oeuvre d'un écrivain et journaliste indonésien. Il publie par la suite plusieurs études sur cette littérature (par exemple sur des écrivains peu connus comme Mas Marco Kartodikromo et Shamsuddin Saleh). Il traduit également trois romans (Ajip Rosidi, Voyage de Noces, 1975 ; Umar Kayam, Javanaises, 1992 ; Putu Wijaya, Télégramme, 1992), trois recueils de poèmes et une douzaine de nouvelles indonésiennes et malaises.
Recruté par l'École en 1971, il est affecté la même année en Indonésie. Il se tourne alors vers l'étude de la littérature malaise ancienne et plus particulièrement de la philologie malaise. Considérant que des pans entiers de cette littérature restent à découvrir, il s'attache à publier des textes inédits et à mettre au jour des ouvres ou des collections inconnues. En préparant l'édition d'un texte littéraire et de trois textes historiques entre 1980 et 1999, il vise non seulement à publier des oeuvres de valeur jusque-là enfouies dans des collections de manuscrits, mais également à contribuer à l'élaboration d'une méthode philologique rigoureuse, adaptée à la tradition écrite malaise, et qui traite les variantes non comme des fautes, mais comme des idiosyncrasies significatives.
Il publie par ailleurs diverses études, notamment sur une bibliothèque de prêt qui fonctionna à Batavia au XIXe siècle (quatre articles entre 1984 et 1992), sur la bibliothèque d'une école coranique à Aceh, et sur une série de documents historiques issus du sultanat de Bima (îles de la Sonde). Sur ce dernier point, il montre que le malais était la langue politique et culturelle d'un sultanat de l'Indonésie orientale et il révèle l'existence de manuscrits rédigés dans cette langue, d'un grand intérêt historique. L'analyse de ces documents le conduit à réapprécier l'histoire de ce sultanat (« État, cité, commerce : le cas de Bima », 1989 ; traduction anglaise, 1994) et à apporter une contribution à la connaissance de l'historiographie indonésienne.
En dehors des domaines philologique et littéraire, il publie des études sur la langue indonésienne moderne, notamment sur un argot de Jakarta (Kamus Bahasa Prokem, Jakarta, 1988) et sur divers aspects de l'islam javanais, notamment le culte des saints musulmans.
Affecté à trois reprises pour de longs séjours en Indonésie (1971-1976, 1980-1986, 1994-1999), il dirige durant une dizaine d'années la collection de « Textes et documents nousantariens », publiés par l'École en Indonésie (dix-huit volumes parus entre 1980 et 1999) et supervise la publication, en traduction indonésienne, d'une dizaine d'ouvrages de ses collègues relatifs à l'Indonésie.