Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
La Garenne-Colombes, 1931
Membre de l'EFEO de 1969 à 1996
Viviane Sukanda-Tessier poursuit parallèlement des études d'archéologie préhistorique à l'EPHE VIe section (cours d'André Varagnac) et des études de malais-indonésien à l'École nationale des langues orientales (cours de Véra Sokoloff). Elle passe sa thèse de IIIe cycle en 1963, est engagée au CNRS (29e section : Études orientales), puis s'oriente vers la philologie sous l'influence de L.-Ch. Damais et J. Filliozat. Elle soutient en 1978 une thèse de doctorat d'État consacrée au pays soundanais (Java-Ouest) d'un point de vue archéologique et philologique.
Elle effectue un séjour ininterrompu en Indonésie de 1964 à 1991. Elle est engagée à l'École en 1969. Elle se consacre à des études dans les domaines de la philologie, de l'anthropologie et de l'archéologie, certaines menées en coopération avec le Centre national de la recherche archéologique d'Indonésie.
Elle ouvre un Centre de l'École à Bandung en 1970, pour lequel elle constitue une bibliothèque spécialisée sur l'histoire et la culture soundanaise et compile une bibliographie sur ce sujet. Elle collecte également plus d'un millier de manuscrits soundanais et javanais, dont elle établit le catalogue (inédit).
L'histoire et la culture soundanaise demeurant excessicement peu étudiées par comparaison avec celles javanaises, elle privilégie une approche pluri-disciplinaire pour tenter d'embrasser la culture soundanaise dans toute sa complexité. Dans le domaine archéologique, elle découvre une statuaire mêlant des traits mégalithiques, bouddhiques et musulmans ; dans le domaine ethnologique, elle s'intéresse plus particulièrement à la culture du riz ; dans le domaine philologique, elle s'attache à l'étude de la littérature orale aussi bien qu'écrite. Elle édite notamment deux textes anciens, l'un en soundanais, l'autre en javanais, d'après des manuscrits inédits.
Après son retour en France en 1991, elle donne un enseignement de civilisation indonésienne en formation doctorale à l'université de Bordeaux.