Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
Collection : Textes bouddhiques du Cambodge, Laos, Thaïlande
Numéro de collection: 1
Éditeur: Bizot (François)
Édition: EFEO
Année de parution: 1992
Statut : Épuisé
24,00 €
ISBN : 2-85539-301-9
ISBN-13 : 9782855393018
ISSN : 1150-2177
Largeur : 18 cm
Hauteur : 26 cm
Poids : 0,94 kg
Distributeur : EFEO Diffusion
Géographie : Asie du Sud-Est
Langue : Français, Khmer
Lieu : Paris, Chiang Mai, Phnom Penh
Support : Papier
Description :
352 p., ill., 27 cm.
Nancy, 1940
Membre de l'EFEO depuis 1976
De 1962 à 1965, François Bizot suit les cours de l’École des géomètres de Nancy et les séminaires de G. Condominas, J. Filliozat et A. Bareau à l’EPHE. Il est employé en 1965 par la Conservation d’Angkor, pour s’occuper de l’atelier de restauration et entreprendre le relevé topographique des monuments extérieurs. Parallèlement à ce travail, il est chargé par J. Filliozat d’étudier sur place le bouddhisme des Khmers.
Il est recruté comme membre de l’EFEO en 1976. Après son expulsion du Cambodge par les Khmers rouges, qui mettent à sac les implantations de l’École, il est affecté en Thaïlande. Il établit à Chiang Mai le premier centre de l’EFEO dans ce pays. En 1987, il est nommé chargé de conférences, puis directeur d’études en 1994, à l’EPHE, où il crée la chaire de « Bouddhisme d’Asie du Sud-Est ». Il retourne à Phnom Penh en 1989, pour y préparer la réouverture d’un poste de l’École. En 1994, il est affecté à Vientiane, où il prend bientôt en charge le centre de l’EFEO ouvert l’année précédente par François Lagirarde.
Spécialiste du bouddhisme de la péninsule Indochinoise, il cherche à apporter une réponse à une des premières questions posées par la recherche historique et philologique : l’origine et l’identification des traditions locales. C’est par une longue immersion dans la culture locale et par l’introduction d’une démarche proprement ethnographique dans le champ des études bouddhiques qu’une problématique a pu être posée : pourquoi des communautés bouddhiques affiliées à Ceylan transmettent-elles une doctrine et des règles monastiques contraires à l’orthodoxie cinghalaise ?
Ses enquêtes de terrain lui permettent de découvrir un important corpus de manuscrits en langues vernaculaires, totalement inédits, directement liés aux pratiques rituelles, auxquelles ils servent de support. Ses liens avec les savants locaux lui donnent des clés de lecture insoupçonnables, grâce auxquelles il va pouvoir traduire les premiers grands textes de cette littérature ésotérique. Élargissant ses enquêtes à la Thaïlande, à la Birmanie et au Laos, il montre la profonde unité religieuse et doctrinale de la tradition d’abord étudiée au Cambodge, qui s’étend aux confins de la péninsule.
Ses découvertes l’obligent à élaborer une méthode rigoureuse de reconstitution historique et, tout d’abord, à redéfinir la notion d’« école bouddhique » (nikâya). Ce travail met en évidence l’importance de l’ordination et de l’ajustement monastiques comme facteurs d’appartenance et de légitimité. C’est cette relecture des données indochinoises qui lui fournit les « signes » pertinents nécessaires pour remonter le fil de l’histoire.
L’ensemble de ces travaux a permis de distinguer les écoles d’Asie du Sud-Est de celles de Ceylan, de les rattacher au courant tantrique qui s’est établi dans les derniers siècles du premier millénaire jusqu’en Chine, au Tibet et au Japon, et enfin de montrer que l’indianisation de l’Indochine était intimement liée à l’expansion vers l’Est des doctrines du Vajrayâna.
Il collabore avec des chercheurs français et étrangers (université de Göttingen et de Fribourg) et avec le CNRS (Centre d’étude de l’écriture et Centre de recherche linguistique sur l’Asie orientale). Il crée les polices des alphabets vernaculaires et les nombreux caractères spéciaux nécessaires pour l’édition des manuscrits sur latanier. Ses tâches administratives sont importantes : conventions de coopération avec les gouvernements, programmes de coopération, organisation de colloques (Thaïlande, Laos, Cambodge). En 1989, il dirige le programme : « Fonds pour l’édition des manuscrits » (FEM) au Cambodge, en Thaïlande et au Laos. Il est entre autres responsable éditorial de la collection Textes bouddhiques du Cambodge / du Laos / de Thaïlande, publiée par l’EFEO. En 1998, il est nommé Membre du conseil national des sciences sociales et humaines.