Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
Bressuire, 1956
Membre de l'EFEO 1991 à 1992, puis mis à disposition de l'EFEO par le CNRS de 1999 à 2000
Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion de 1975, sciences), Jean-Luc Chevillard est agrégé de mathématiques. Il est également docteur en linguistique (thèse sous la direction d'Antoine Culioli, soutenue en 1990). Son premier contact avec la langue tamoule se déroule en 1981-1983, lors d'un séjour de deux ans comme Volontaire du Service national actif, à Pondichéry, où il réalise des enquêtes de terrain : contes populaires (tamoul parlé), récits chantés (tamoul formel populaire). Il s'initie, à partir de 1984, au tamoul classique auprès du professeur Muttu Shanmugam Pillai et du lettré Tamizhavel, lors de séjours plus brefs. Il suit également à Paris, à partir de 1984, l'enseignement de François Gros à l'EPHE.
Membre scientifique de l'EFEO du Ier novembre 1991 au 30 septembre 1992, il est affecté au centre de Paris. Il est envoyé plusieurs fois en mission à Pondichéry, d'abord en tant que membre de l'EFEO, puis, après son recrutement au CNRS comme chargé de recherche (équipe « Histoire des théories linguistiques », UMR 7597), dans le cadre d'un accord entre l'EFEO, l'IFP et le CNRS. Pour la période du Ier juillet 1999 au 30 juin 2000, il est mis à disposition de l'EFEO par le CNRS.
Ses recherches s'orientent vers le tamoul classique (étude globale de la littérature grammaticale traditionnelle), vers l'étude d'oeuvres littéraires, dont certaines sont religieuses. Son but est de réaliser des outils (traductions, lexiques, essais) devant permettre à des non-tamoulisants (et même à des non-indianistes) d'appréhender le contenu de la littérature tamoule classique. Ces outils sont constitués à partir d'un travail exhaustif sur des corpus digitalisés, avec constitution de concordances ; ils sont vérifiés auprès de lettrés traditionnels : J.-L. Chevillard bénéficie notamment de fréquents contacts avec T. V. Gopal Iyer au centre EFEO de Pondichéry.
Son activité consiste entre autres en la traduction du Cenavaraiyam, commentaire médiéval du second livre du Tolkappiyam, plus ancien ouvrage théorique tamoul conservé. Il est co-organisateur en 1995, avec Nalini Balbir et Georges-Jean Pinault, d'un colloque Grammaires indiennes : théories et histoire. Il prépare une encyclopédie grammaticale tamoule (dont les entrées traitent des différents termes techniques de la grammaire traditionnelle tamoule), ainsi qu'un cédérom sur le Têvâram, recueil d'hymnes à Çiva des VIIe et VIIIe siècles.
Les programmes poursuivis par J.-L. Chevillard, seul indianiste parmi des historiens des sciences du langage au sein de l'UMR 7597, sont conçus depuis longtemps en collaboration avec ceux de l'équipe « Indologie » du centre de Pondichéry (EFEO-IFP). Par ailleurs, il est membre associé de l'équipe LACMI.
Il est membre du Conseil d'administration de l'UFR de Linguistique (université Paris-VII) de 1996 à 1999, secrétaire de la Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage de 1994 à 2000, responsable administratif et financier du centre EFEO de Pondichéry en 1999-2000.
Enfin, J.-L. Chevillard est coresponsable de 1994 à 1999 d'un enseignement d'histoire des sciences du langage à l'UFR de Linguistique (Paris-VII).