Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 900 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.
Cannes, 1888 - Yerres, 1929
Membre de l'EFEO de 1911 à 1926, directeur de l'EFEO 1926 à 1929
Diplômé de l'École des langues orientales en chinois et de l'École des hautes études, où il suit les cours d'É. Chavannes, Léonard Aurousseau débarque pour la première fois en Indochine en 1909, comme soldat dans un régiment d'infanterie coloniale ; il y travaille parallèlement à l'EFEO. Sa nomination comme membre temporaire intervient deux ans plus tard, en 1911, et débute par une longue mission en Chine, à Shanghai et à Pékin. Par la suite, il s'oriente vers les études sino-annamites, d'autant qu'il est appelé en 1913 au poste de précepteur de l'empereur Duy Tan, pendant l'absence de P. Eberhardt, précepteur titulaire et correspondant de l'EFEO. Il met à profit son séjour d'un an à Hué, avec la proximité du Bureau des annales et de la Bibliothèque impériale, pour approfondir ses travaux sur l'histoire vietnamienne. On apprécie l'étendue de ses connaissances dans le compte rendu qu'il donne du livre de G. Maspero, Le Royaume du Champa (BEFEO 14). Il insiste notamment sur l'importance, pour l'historien, des sources chinoises, non utilisées par G. Maspero.
En 1915, L. Aurousseau est nommé au poste de professeur d'histoire et d'archéologie à l'EFEO. Il est mobilisé en 1916, rejoint la France, puis est envoyé en Sibérie. En 1920, de retour à Hanoi, il accède au titre de professeur de chinois, en remplacement de H. Maspero, et assure par intérim le poste de secrétaire de l'École, en l'absence de N. Peri, en mission au Japon. À la mort de ce dernier en 1922, il prend sa succession. Auparavant, il est chargé d'une mission en Chine, en Corée et au Japon.
Il publie alors, dans le BEFEO, quelques articles, fruits de ses recherches historiques : « La première conquête chinoise des pays annamites » (1923), qui suscite une controverse avec H. Maspero (T'oung Pao, 1924) et « Sur le nom de Cochinchine » (1924). L'année suivante, il contribue aux Études asiatiques, publiées à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de l'EFEO, par un travail de pure sinologie : la traduction du poème Deux paons se sont envolés, œuvre datant du début de l'époque des Trois Royaumes.
En 1926, il est nommé directeur de l'EFEO, à la suite de L. Finot. Il dirige les travaux à Trà Kiêu et au Cambodge, se préoccupe de l'aménagement du nouveau musée de l'École à Hanoi. Il fait paraître dans le tome 26 du BEFEO une relation détaillée des cérémonies qui ont lieu à Hué en novembre 1926, à l'occasion de l'enterrement de l'empereur Khai Dinh.
En 1927, son état de santé se détériorant, il demande un congé en France. Il se suicide en 1929, à l'âge de 41 ans, laissant derrière lui une œuvre scientifique inachevée.