Le catalogue des Éditions de l'EFEO, riche d'environ 600 titres, propose des publications portant sur l'Asie, depuis l'Inde jusqu'au Japon, et couvrant un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, anthropologie, littératures, philologie, etc.).
Ces publications, si elles s'adressent d'abord à la communauté scientifique, intéressent également un public attiré par les civilisations et sociétés d'Asie.

Éditeurs - Durt (Hubert)

Uccle (Belgique), 1936

Membre de l'EFEO de 1970 à 2001

Après des études d'histoire de l'art et d'archéologie, Hubert Durt obtient une licence en philosophie et lettres - philologie classique (1958) -, puis un doctorat (1970) en philologie et histoire orientales à l'université de Louvain et un diplôme de japonais (1960) à l'université de Gand.

Belgique de 1960 à 1963, il passe trois ans au Japon à l'université de Kyôto puis à celle de Tôkyô. De 1964 à 1965, il est à la fois assistant du professeur É. Lamotte, en tant que chargé de l'enseignement du japonais à l'université de Louvain, collaborateur libre aux musées Royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles et bibliothécaire-secrétaire de publications de l'Institut belge des hautes études chinoises.

De nouveau au Japon à la fin de 1965, il participe activement à la rédaction du Hôbôgirin, encyclopédie de la terminologie bouddhique sino-japonaise commencée en 1926 à Tôkyô et poursuivie à partir de 1961 à Kyôto (publication de l'Institut de France et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres). Il est donc, de 1965 à 1969, contractuel de la Maison franco-japonaise de Tôkyô, puis, en 1970 membre de l'EFEO affecté au centre de Kyôto. Il devient rédacteur en chef du Hôbôgirin (1981) et maître de recherches à l'école en 1995.

Dans les années 1980, le centre de l'EFEO à Kyôto lance le périodique Cahiers d'Extrême-Asie, centré principalement sur les relations entre société et religion en Asie orientale. H. Durt seconde sa rédactrice en chef Anna Seidel, avant de lui succéder en 1991. Il s'intègre autant que possible à la recherche locale. En 1996, il accepte un poste de professeur à l'International College for Advanced Buddhist Studies de Tôkyô ; il est également membre associé de l'Istituto per il Medio ed Estremo Oriente, devenu l'Istituto per l'Asia e l'Africa, à Rome, membre du comité de direction de l'International Association for Buddhist Studies et président en 1997 du comité directeur du Lumbini International Research Institute au Népal.

Dans sa thèse de doctorat (1970) sur l'histoire des débuts de la communauté bouddhique d'après la version chinoise de la Samantapâsâdikâ, commentaire pâli du Vinaya, il s'oriente vers les enseignements du Vinaya (discipline monastique) dans la société indienne antique et en Chine au temps de l'expansion du bouddhisme, ainsi que vers l'étude des cycles mythiques auxquels se rattachent les événements relatés dans les biographies du Bouddha et les récits sur les débuts de la communauté bouddhique.

C'est dans le Hôbôgirin que se trouve l'essentiel de sa production scientifique. H. Durt s'est attaché à la recherche de l'influence du bouddhisme sur l'histoire et la culture des pays d'Asie orientale.